Le blog de Kamina BROCHKA

Le Tarot qui se présente sous la forme d’un jeu de cartes est un véritable « livre à interpréter ». Ses 22 lames majeures représentent le chemin initiatique commun à toutes les voies initiatiques. Chaque carte, par ses dessins, ses couleurs, son nombre et ses symboles nous trace une route dont il convient d’interpréter les significations en fonction de différents éléments.

Le Tarot est la représentation de tout ce qui peut arriver dans la vie d’un être : la naissance, la vie, l’amour, la mort, la souffrance, la maladie, l’échec, la réussite, le bonheur, etc. Toute la vie de l’humanité est inscrite dans le Tarot qui nous révèle l’avenir.

Il faut connaître le symbolisme de chaque carte et de chacun des éléments qui la composent. L’arrangement des cartes entre elles annonce toutes les situations qui peuvent se présenter. Elles peuvent concerner le passé, le présent et l’avenir.

A cet art subtil de l’interprétation vient s’ajouter l’intervention non moins subtile de l’inspiration que nous appelons l’intuition et qui est une forme de médiumnité.

Aucune ville, aucun pays ne peut revendiquer être à l’origine du Tarot. On en  trouve des traces en Chine au Moyen-Âge, en Égypte dans l’antiquité, aux Indes, et même dans des grottes de la préhistoire. Nous y reviendrons.

L’histoire du tarot est à découvrir jusqu’à son arrivée en Europe dans les bagages de bohémiens qui firent leur apparition vers le X° siècle dans l’empire bizantin et dans les Balkans. Le Tarot initiatique et les « jeux de cartes » qui s’en inspirent atteignent l’Europe occidentale à la fin du XIV° siècle… mais d’où venaient-ils ?  C’est dans la première moitié du XV° siècle que fut créé en Italie le Tarot des Visconti, aux images très belles et colorées qui annoncent les autres tarots qui bientôt se répandirent.

En France, la ville d’Épinal était déjà spécialisée dans l’imagerie. A l’imprimerie Pelerin, j’ai pu voir et tenir en main les plaques qui furent utilisées pour imprimer des tarots… dans le style des « images d’Épinal ».

Le Tarot initiatique avec ses symboles et les valeurs qu’il véhicule fut parfois considéré comme un simple jeu de cartes. Sous Napoléon III les jeux de hasard furent soumis à des réglementations très strictes. L’édition de jeux de cartes fut réservée à la ville de Marseille et toutes les autres imprimeries de France durent se soumettre et ne plus éditer des tarots. A partir de cette époque les jeux de tarots se multiplièrent depuis Marseille et à la fin du XIX° siècle la maison Grimaud publiait neuf Tarots très différents les uns des autres.

La divination est un art qui nous fait comparer « l’intuition » du voyant à « l’inspiration » de l’artiste créateur, qu’il soit musicien, peintre ou poète.

Ces facultés spontanées ne sont pas suffisantes, elles doivent être cultivées et « s’appuyer sur des supports ». Tous les arts possèdent des règles qui évoluent certes mais qui exigent un travail pour qu’ils s’expriment dans leur plénitude. La voyance ne fait pas exception et parmi les nombreux supports qu’elle utilise ( on en compte plus de cent dans les cabinets de voyance) le Tarot est celui qui est le plus répandu et le plus mal connu.

L’utilisation des Tarots met en évidence les idées quasi folkloriques qui tourbillonnent autour de ces petits cartons qui s’éparpillent devant nous sur une table.

Il est regrettable de constater que Le Tarot soit si mal connu, bien qu’il soit un magnifique instrument de la Connaissance de soi.

Pour bien des gens, Le Tarot est seulement un jeu de cartes qui sert uniquement à la divination… Ils ne manquent pas d’ajouter : « le véritable Tarot, c’est le Tarot de Marseille. » Vous serez peut-être surpris que je leur réponde :  « Cette affirmation est fausse. Le Tarot n’est ni de Marseille, ni d’ailleurs… »  Mais pourquoi cette idée est-elle aussi répandue ?

C'est une nécessité pour que « les idées reçues » ne soient plus à l’origine de la vulnérabilité de ceux qui risquent d’être exploités par des procédés malhonnêtes.

Nous avons évoqué la notion de « don ». (voir textes des 19 et 20 janvier)

L’acceptation de cette notion créée sournoisement trois conséquences négatives :

1°) Celui qui affirme posséder un don et l’utiliser pour agir, n’a pas à expliquer comment fonctionne ce qu’il fait et les résultats qu’il obtient. Par exemple, lors d’émissions TV j’ai entendu déclarer : « La voyance ne s’explique pas ; c’est un don… » Après cette phrase, il semble qu’il n’y ait rien à ajouter… Et la plupart des gens, faute d’informations sérieuses, acceptent cette « désinformation ».

2°) Dire que l’on possède « un don » c’est se placer au-dessus de ceux qui croient ne pas en avoir et qui se résignent alors qu’ils pourraient acquérir les mêmes possibilités.

3°) Cette supériorité affirmée qui ne déclenche aucune interrogation chez son interlocuteur permet au « possesseur du don » de dominer les autres dans une ambiance de pseudo mystère… et parfois de les exploiter.

Une fois de plus, nous constatons que c’est l’information qui fait défaut. Ceux qui sont chargés de la diffuser préfèrent entretenir des idées fausses qui leur paraissent plus pittoresques. La plupart du temps, ils ne sont pas formés pour admettre qu’il puisse exister autre chose dans ces domaines.