Le blog de Kamina BROCHKA

Dès le Moyen-Âge, une réponse avait été donnée à ces situations dont certaines confinent au désespoir. L’Église, autorité alors reconnue et acceptée, savait que les gens se sentaient seuls car il leur était difficile de communiquer librement avec les autres par crainte qu’ils en retirent une supériorité ou des profits en raison de faiblesses avouées. Elle savait aussi que beaucoup se culpabilisaient et ces gens ne parvenaient plus à retrouver la confiance en eux-mêmes, la sérénité et le dynamisme. Alors l’Église avait imaginé une psychothérapie qui s’appelle la confession. Le prêtre savait écouter, répondre et conseiller. Enfin, il rassurait celui qui se culpabilisait en effaçant ses fautes, à condition qu’un effort soit accompli (la pénitence) pour repartir de zéro dans de bonnes directions.
Notre XXI° siècle n’a rien arrangé. Malgré les agitations, les précipitations et les tumultes de la vie quotidienne, malgré les foules et les cohues, malgré l’existence d’une multitude de moyens de communication, bien des gens se sentent seuls, isolés et ignorés.
Aujourd’hui, autant qu’au Moyen-Âge, c’est une société d’égoïsme, d’exploitation de l’autre et de violence qui fait se développer la prudence et la méfiance, jusqu’au manque de confiance en soi. Pour de multiples raisons, les pratiques religieuses de nos ancêtres n’ont plus cours ou sont plus rares.

Le fait d’annoncer des événements futurs peut conférer au voyant un certain prestige. Il lui impose surtout une importante responsabilité.
Celui qui l’interroge attend une réponse à ses questions et parfois à ses angoisses. Il va se souvenir de cette réponse. Il ne s’agit pas de répondre en fonction du désir du consultant, même si celui-ci n’est venu que pour entendre que ce qui lui convient. Le Voyant doit loyalement exprimer ce qu’il voit et ce qu’il ressent. Encore faut-il qu’il soit compétent, qu’il sache s’exprimer clairement, qu’il ne se contente pas de prédire, mais qu’il ait le désir sincère d’apporter une aide.
Pour la personne qui subit une solitude, que celle-ci soit totale ou seulement morale, le Voyant devient le confident à qui il est possible de parler de soi. Il est celui qui sait écouter et rassurer. Il ne faut surtout pas la décevoir, car ce serait la rejeter dans une situation aggravée qui lui ferait courir davantage de risques.

Lorsque mes deux filles ne furent plus des bébés, c’est pressée par mes relations que j’ai décidé d’ouvrir mon cabinet de voyance. Les résultats étaient satisfaisants, mais ma curiosité n’était pas satisfaite. Alors j’ai beaucoup travaillé parallèlement pour essayer de comprendre, et cela pendant des années… et je continue. Les questions étaient nombreuses : pourquoi tel ou tel support ?  Les origines des supports de voyance et les techniques qui les accompagnent ?  La voyance au cours des âges ?  Les recherches de la science et de multiples contacts directs au cours de rencontres très enrichissantes ont ajouté le savoir à ma connaissance des Arts divinatoires.

J’ai constaté combien ils étaient mal connus du grands public et surtout combien cette ignorance entretenue engendrait la possibilité d’exploiter des gens en difficulté. Dès lors je ne me suis pas contenté de mes consultations qui ont lieu à mon cabinet ou par téléphone, mais j’ai pris la décision d’informer par les moyens dont je peux disposer : stages, conférences, livres… et maintenant ces blogs qui me permettent de dialoguer avec vous.    

Pour moi tout a commencé dans ma jeune enfance lorsque j’étais pensionnaire dans une institution de l’âge de 7 ans jusqu’à 16 ans. Mes parents se déplaçaient souvent et leurs visites étaient assez espacées. D’autres petites camarades de mon âge étaient dans la même situation. Alors je m’amusais à leur dire « intuitivement » si leurs parents viendraient les voir le dimanche suivant… et la plupart du temps ça marchait. J’ai pris d’autant plus confiance en moi que dans ma famille pendant les vacances on ne se moquait pas de ces amusements; on les ignorait. Certaines de mes amies souhaitaient faire comme moi, mais chez elles les moqueries étaient souvent suivies de réprimandes qui leur faisaient croire qu’il était mal de s’amuser à  prédire.

A l’adolescence j’ai continué ces petits jeux et mes relations s’y intéressaient. Alors j’ai commencé à me documenter et j’ai utilisé des cartes et des oracles. Du jeu de société je suis passé aux « consultations » demandées par des gens de ma famille et des amis. Sans m’en rendre compte j’ai développé mes dispositions naturelles. Étaient-elles héréditaires ?  Il fallait remonter à plusieurs générations pour trouver dans ma famille des personnes ayant eu la réputation de « voir dans l’avenir ».